Le mardi 6 juin, les élèves de spécialité LLCE anglais de première et terminale ont eu la chance de rencontrer un écrivain américain hébergé à la Villa Yourcenar pour tout le mois. L’échange, en anglais, s’est construit autour de son roman, Mississippi Solo, qui l’a rendu célèbre en 1988, et dans lequel il raconte sa descente seul en canoë sur le Mississipi du nord au sud du pays.
Mais laissons les élèves de 1AMC nous présenter Eddy :
« Nous avons rencontré Eddy L. Harris, écrivain et réalisateur Afro-américain, qui vit maintenant en France, en Charente. Né à Indianapolis en 1956, ancien étudiant de Stanford, il a en effet décidé de s’installer en France car il apprécie sa gastronomie, son cognac, et son confit de canard, mais aussi et surtout parce que c’est un lieu bien situé pour voyager dans le monde. Il a voyagé au Soudan, en Suède, en Ukraine, au Liberia, en Lettonie, au Japon… Il parle plusieurs langues en dehors de l’anglais et du français : un peu d’italien d’espagnol et de hongrois .
Il adore voyager. Au Liberia, il a été emprisonné car le pays pensait qu’il était un espion. Il est également allé au Japon mais il n’a pas vraiment apprécié ce pays car il est difficile de rencontrer les gens.
Pour son premier voyage sur le Mississippi , en 1988, il est parti avec un canoë, une tente et 75 dollars en poche , du nord des USA vers le sud en Louisiane. Pour lui, le plus difficile n’a pas été la solitude mais les conditions climatiques. »
(We met Eddy L.Harris, Afro-American writer and director, who now lives in France, in Charente. Born at Indianapolis in 1956, former student at Stanford, he decided to settle in France because he appreciates the gastronomy, the cognac, and the confit de canard, but also and above all because this place is the best one to travel all over the world. He travelled in Sudan, Sweden , Ukraine, Liberia, Latvia, and Japan….he can speak several languages apart from English and French: Italian, Spanish and Hungarian.
He loves travelling. In Liberia, he was jailed because people thought he was a spy. He also went to Japan but did not really enjoy this country since he found it difficult to meet people .
For his first trip on the Mississippi River, in 1988, he left with a canoe, a tent and 75 dollars , from the north of the USA to the south in Louisiana. What he found was the hardest was not being alone but the weather conditions. )
- pratiquer une langue, ce n’est pas seulement communiquer, c’est comprendre une façon de penser.( speaking a language does not only mean communicating but understanding a way of thinking )
- être seul, c’est essentiel pour pouvoir savoir qui on est, et s’aimer.(being alone is essential to be able to know who you are, and love yourself )
- le racisme , ce n’est pas une histoire de couleur de peau, mais une peur de la différence, qui permet de garder ses privilèges. (racism is not a matter of skin colour , but of fearing the difference, on order to keep privileges )
- il faut faire ce qui vous rend heureux, même si les autres vous disent que ce que vous faites est inutile. (you must do what makes you happy, even if the others tell you what you are doing is useless)
- après un échec il faut persévérer. On se découvre vraiment dans les conditions les plus difficiles. (after a failure, it is important to keep going. Self-discovery is only possible in difficult times.)
-Regretter est humain, et est la preuve que vous avez fait des choix, et que votre vie n’est pas ennuyeuse .(regretting is human, it is the proof that you have made choices, and your life is not boring )
Même s’ils étaient nombreux, les élèves ont apprécié qu’il « vive » le dialogue, réussissant à toucher chacun personnellement, maniant tour à tour humour et sérieux.
Une belle rencontre donc, qui n’a laissé personne indifférent, et qui a donné l’envie de lire son prochain livre, sur lequel il travaille, au sujet de l’immigration.
Nous retenons ce poème de Robert Frost , que M. Harris a cité, comme conclusion de cette si belle rencontre :
Enfin quelques-uns de ses livres, dont il a parlé lors de son intervention :
« Thank you all ( students and teachers of the Lycée des Flandres ) for letting me into your lives for a little while », Eddy L.Harris.
Article rédigé par Mme Boone, Mme Prince, Mme Braems et les élèves de LLCE première et terminale.