mardi 13 juin 2023

Un écrivain américain à Hazebrouck !

Le mardi 6 juin, les élèves de spécialité LLCE anglais de première et terminale ont eu la chance de  rencontrer un écrivain américain hébergé à la Villa Yourcenar pour  tout le mois. L’échange, en anglais, s’est construit autour de son roman, Mississippi Solo,  qui l’a rendu célèbre en 1988,  et dans lequel il raconte sa descente seul en canoë sur le Mississipi du nord au sud du pays.

Mais laissons les élèves de 1AMC nous présenter Eddy :

«  Nous avons rencontré Eddy L. Harris, écrivain et réalisateur Afro-américain, qui vit maintenant  en France, en Charente.  Né à Indianapolis en 1956, ancien étudiant de Stanford, il a en effet décidé de s’installer en France car il apprécie sa gastronomie, son cognac, et son confit  de canard, mais aussi et surtout parce que  c’est un lieu  bien situé pour voyager dans le monde. Il a voyagé au Soudan, en Suède, en Ukraine, au Liberia, en Lettonie, au Japon… Il parle plusieurs langues en dehors de l’anglais et du français : un peu d’italien d’espagnol et de hongrois .

Il adore voyager. Au Liberia, il a été emprisonné car le pays pensait qu’il était un espion. Il est également allé au Japon mais il n’a pas vraiment apprécié ce pays car il est difficile de rencontrer les gens.

Pour son premier voyage sur le Mississippi , en 1988, il est parti avec un canoë, une tente et 75 dollars en poche , du nord des USA vers le sud en Louisiane. Pour lui, le plus difficile  n’a pas été la solitude mais les conditions climatiques. »

(We met Eddy L.Harris, Afro-American writer and director, who now lives in France, in Charente. Born at Indianapolis in 1956, former student at Stanford, he decided to settle in France because he appreciates  the gastronomy, the cognac, and the confit de canard, but also and above all because this place is the best one to travel all over the world. He travelled in Sudan, Sweden , Ukraine, Liberia, Latvia, and Japan….he can speak several languages apart from English and French: Italian, Spanish and Hungarian.

He loves travelling. In Liberia, he was jailed because people thought he was a spy. He also went to Japan but did not really enjoy this country since he found it difficult to meet people .

For  his first trip on the Mississippi River, in 1988, he left with a canoe, a tent and 75 dollars , from the north of the USA to the south in Louisiana. What he found was the hardest was not being alone but the weather conditions. )

 


M. Harris  a ainsi pu s’exprimer  autour de la construction de soi par le voyage, le travail d’écriture, sa vision de la place des personnes noires dans la société américaine mais aussi dans les nombreux pays qu’il a pu traverser. La grande expérience qu’il a du voyage s’est traduite lors de la conférence en une transmission de petites leçons de vie et de conseils, dont voici quelques extraits, retenus par les élèves de première et de terminale :

 -  pratiquer une langue, ce n’est pas seulement communiquer, c’est comprendre une façon de penser.( speaking a language does not only mean communicating but understanding a way of thinking )

- être seul, c’est essentiel pour pouvoir savoir qui on est, et s’aimer.(being alone is essential to be able to know who you are, and love yourself )

- le racisme , ce n’est pas une histoire de couleur de peau, mais une peur de la différence, qui permet de garder ses privilèges. (racism is not a matter of skin colour , but of fearing the difference, on order to keep privileges )

- il faut faire ce qui vous rend heureux, même si les autres vous disent que ce que vous faites est inutile. (you must do what makes you happy, even if the others tell you what you are doing is useless)

- après un échec il faut persévérer. On se découvre vraiment dans les conditions les plus difficiles. (after a failure, it is important to keep going. Self-discovery is only possible  in difficult times.)

-Regretter est humain, et est la preuve que vous avez fait des choix, et que votre vie n’est pas ennuyeuse .(regretting is human, it is the proof that you have made choices, and your life is not boring )

Même s’ils étaient nombreux, les élèves ont apprécié  qu’il « vive » le dialogue, réussissant à toucher  chacun personnellement, maniant tour à tour humour et sérieux.

Une belle rencontre donc,  qui n’a laissé personne  indifférent, et qui a donné l’envie de lire son prochain livre,  sur lequel il travaille, au sujet de l’immigration.

  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous retenons  ce poème de Robert Frost , que M. Harris a cité, comme conclusion de cette si belle rencontre : 

Enfin quelques-uns de ses livres, dont il a parlé lors de son intervention :


« Thank you all ( students and teachers of the Lycée des Flandres ) for letting me into your lives for a little while », Eddy L.Harris. 

Article rédigé par Mme Boone, Mme Prince, Mme Braems et les élèves de LLCE première et terminale.

 

 

lundi 22 mai 2023

Sur les champs de bataille de la Somme

En ce mois de mai, les élèves de 1ère technologique du lycée ont arpenté les champs de bataille de la 1ère guerre mondiale autour de Thiepval dans la Somme.

Lieu de combats acharnés entre juillet et novembre 1916, le choix du site s’expliquait aussi par la présence de la fresque réalisée par Joe Sacco, permettant d’entrer dans ce qui fut la bataille la plus meurtrière de la 1ère guerre mondiale.


Mais c’est en arpentant ensuite le terrain que l’on peut tenter de saisir ce que fut l’ampleur de ce conflit et le nombre de victimes qu’il engendra.

En suivant les tranchées du site de Beaumont Hamel où près de 800 Terre-neuviens furent mis hors de combat le matin du 1er juillet.

 En lisant une partie des 72 000 noms de soldats britanniques et sud-africains disparus sous le mémorial de Thiepval, le plus grand monument au monde élevé pour les victimes de ce qui était alors l’empire britannique.

Ou en découvrant la profondeur du cratère de la Boisselle, qui 107 ans après témoigne toujours des tonnes de dynamite employées pour tenter de faire sauter les tranchées allemandes au moment du premier assaut.

Un carnage qui fit gagner en tout et pour tout 8km2 aux troupes franco-britanniques…reperdus finalement lors de la contre-attaque allemande de 1918.

Article rédigé par M.Flament 

jeudi 4 mai 2023

Une représentation théâtrale qui ne manque pas d'air !

Les élèves de Seconde 2 se sont rendus à Saint-Omer le mardi 2 mai pour assister au spectacle Antigone, ma sœur.

Les élèves ont d’abord observé le Moulin à café, ce bâtiment qui trône sur la grand place, et qui a longtemps été l’hôtel de ville de Saint-Omer. Depuis 2019, après une période de restauration, le bâtiment accueille les spectacles programmés par la Barcarolle. 

Ils ont découvert à l’intérieur le superbe théâtre à l’italienne, et ont pris place pour le spectacle, qui, à leur grande surprise, avait déjà commencé. En effet, la mise en scène imaginée par Nelson-Rafaell Mandel vise à impliquer le public, qui est d’emblée interpellé et incité à chanter.

La pièce proposée par la Compagnie Théâtre des Deux Saisons et le collectif La Palmera s’appuie sur les textes de Sophocle, pour en proposer une adaptation musicale et pleine d’énergie. Les élèves ont apprécié le rythme soutenu, la musique mise au service des émotions, les jeux de lumière. À l’issue du spectacle, ils ont pu interroger les acteurs sur la façon dont le spectacle a été imaginé et créé. Ils ont pris conscience de la complexité du métier d’acteur et ont admiré la prestation de Karine Pédurand qui incarne Antigone, celle qui ose se révolter et dire non.

 Article rédigé par Mme Obert