vendredi 15 novembre 2013

Une grande poétesse canadienne innue au Collège des Flandres.

Un automne indien et poétique au Collège des Flandres avec Rita Mestokosho.

Ce vendredi 15 novembre, les élèves des classes de quatrième "Balkans" et de sixième "Sofia" du Collège des Flandres ont rencontré Rita Mestokocho, écrivaine d'origine innue, peuple indien du Canada. Connue pour son engagement et citée par J-M-G Le Clézio dans son discours lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de littérature en 2008, la poétesse participe actuellement au festival « Vive le Québec Livres » organisé par la Villa Marguerite Yourcenar.

Rita Mestokocho a accueilli les élèves dans sa langue, en innu, avant d'écouter le prénom et de regarder dans les yeux chacun des élèves répartis en un grand cercle, symbole de la vie. Évoquant ses premiers pas aux coté de sa grand mère, elle leur a donné une leçon de vie : lorsqu'elle tombait, elle devait se relever seule, car « la vie, c'est comme ça, parfois on tombe, et on se relève », on doit faire face aux défis qui nous sont imposés.

Très curieux après avoir lu ses textes, les élèves l'ont interrogée sur son métier de poétesse et sur ses poèmes bien sûr mais aussi sur son pays, son peuple et son engagement, que ce soit au sein du Conseil des Innus ou dans ses poèmes. Attachée à la tradition de son peuple et définissant la poésie « comme une arme », Rita Mestokocho a évoqué son inspiration : la Terre. Les élèves, qui avaient illustré plusieurs de ses poèmes, lui ont ensuite récité quelques-uns de ses vers parmi ceux qu'ils préféraient et ont lu leurs propres productions inspirées de l'auteur.  Elle leur a conseillé de continuer à écrire pour « nourrir [leur] âme », parce qu' « écrire de la poésie, c'est s'écouter soi-même » et que « c'est important d'écrire quand on ne peut pas dire ». A son tour, elle leur a lu certains de ses vers et a chanté pour eux au son de son tambour, dont les vibrations résonneront longtemps encore dans l'esprit de tous.

Cette rencontre fut merveilleuse pour les élèves, qui ont perçu la force qui émanait des chants et de la personne de Rita Mestokosho.